Cela fait partie du manhadj

Publié le par Samir Abou taymyya Al-Jazairi



Magazine Al-Ibana

 


  1. 1er partie
  2. 2ieme partie
 

 


1) agir avec science


 


L'imam Al-Bukhari ( m.256H) (rahimahullah) a dit :


 


« chapitre : La science avant la parole et l'action, comme Allah l'Exalté dit: " Sache donc en vérité qu'il n'y a point de divinité digne d'être adorée en dehors d'Allah, et implore le pardon de tes péchés" [sourate Muhammad : 19]. Il commença donc par la science avant la parole et les actes ». (rapporté par Al-Bukhari (1/192) ).


 


 


2) la vérification ( par les preuves):


 


Shaikh Salih al Fawzan (hafidhahullah) a dit:


 


« Allah - Le Majestueux et Le Très-Haut - nous a ordonné de vérifier toute nouvelle qui nous parvient concernant un groupe ou un parti parmi les musulmans, lorsqu'une mauvaise nouvelle nous parvient qui nécessite le fait de combattre ou de s'opposer à ce groupe. Allah - Le Majestueux et Le Très-Haut - nous ordonne de ne pas nous hâter ni de nous précipiter dans cette affaire jusqu'à ce que nous l'ayons vérifiée. Allah - Le Majestueux et Le Très-Haut - dit:


 


« O vous qui avez cru! Si un pervers vous apporte une nouvelle, voyez bien clair (de crainte) que par inadvertance vous ne portiez atteinte à des gens et que vous ne regrettiez par la suite ce que vous avez fait. » [sourate Al-Hujurat : 6]


 


C’est à dire : si quelque nouvelle que ce soit vous parvient, à propos d'un groupe ou d'un parti parmi les gens , concernant une action qu'ils ont commise pour laquelle ils méritent d'être combattus, alors ne soyez pas pressés à propos de cette affaire, ni n'annoncez la guerre contre eux, ni ne les attaquez - jusqu'à ce que vous ayez vérifié l'authenticité de la nouvelle.” ( Wujubut-Tathabbut fil-Akhbar wa Ihtiramil-’Ulama (p. 22-23) ).


 


L'imam Muslim a relaté dans l'introduction de son Sahih (n°5):


 


Abû Hurayra (radiallahu ‘anhu) rapporte que le prophète (salallahu ‘alayhi wa salam) a dit: “ Il suffit qu'un homme rapporte tout ce qu'il entend pour être considéré menteur.


 


Shaykh 'Ali Hassan Al Halabi a dit:


 


“ Le précheur ( da'i) doit être minutieux en toute chose, particulièrement en ce qui concerne ce qu'il entend des gens, ou ce qu'il lit dans les livres. Il est lui donc obligatoire de vérifier tout ce qui parvient à ses oreilles ou sa vue, avant de le propager et de le faire circuler parmi les gens. Son attention sera d'autant plus aiguisée en deux cas: premièrement: lorsque ce qui lui a été rapporté est lié à la Religion et la Shari'a, comme un hadith, ou une règle de fiqh, et leurs semblables. Deuxièmement: si quelqu'un rapporte quelque chose de mal sur quelqu'un , ou une parole mauvaise issue d'une personne. Il doit vérifier son authenticité, minutieusement s'enquérir de la réalité et de ce qui est correcte, et ne pas se précipiter pour la transmettre et l'ajouter à l'océan des nouvelles!”. (Arba’un Hadithan fid-Da’wa wad-Du’at (p. 63) ).


 


 


3) préserver la langue:


 


L'imam An Nawawi ( m.676h) (rahimahullah) a dit:


 


" Sache que chaque personne doit préserver sa langue de parler, excepté le discours dans lequel il y a un bénéfice (maslaha). A chaque fois que parler et éviter de parler sont de bénéfice égal, alors la Sunna est de rester silencieux. Car certes, la parole qui est permise mène quelque fois à ce qui est haram (interdit) ou makruh (détestable). Certes cela arrive la plupart du temps, ou bien c'est une habitude - et il n'y a pas meilleur subsitut que la sûreté. Al-Bukhari rapporte dans son Sahih (11/308),de même que Muslim dans son Sahih (n°47),d'après Abû Hurayra (radiallahu ‘anhu) , que le prophète (salallahu ‘alayhi wa salam) a dit: " Quiconque croit en Allah et au jour dernier, qu'il dise du bien ou qu'il se taise". L'authenticité de ce hadith a été attestée, et c'est un texte clair prouvant que l'individu ne doit pas parler à moins que ce qu'il a l'intention de dire soit un bien, et que son bénéfice soit évident. Cependant, s'il est dans le doute s’il y a, oui ou non, un bénéfice clair, alors il doit réfléchir et reconsidérer. S'il est dans le doute, alors il ne parle pas jusqu'à temps que le bénéfice de le faire lui apparaisse clairement. (Kitabul-Adhkar (p. 812) ).


 

 

Shaikh 'Abdullah Al Ghunayman (hafidhahullah) - a dit:

 


“ Il est obligatoire pour tous ceux qui parlent sur un sujet parmi les sujets de la Religion qu'ils le fassent purement pour l'amour d'Allah, sincèrement pour la vérité. Et qu'ils contiennent leurs âmes et se battent contre le fait de suivre leurs désirs, ne s'inclinant pas vers les affaires mondaines, comme l'amour des éloges, la recherche de la notoriété et de la réputation, obtenir une assemblée de suiveurs, et d'autres choses semblables. Ainsi celui qui cherche à obtenir quoi que ce soit de ce cela, ne gagnera que les vanités de ce monde." ( Al-Hawa (p. 20) ).


 


 


4) Unifier les rangs:


 


Shaikh Abdul Aziz Ibn Baz (rahimahullah) a dit:


 


" Il n'y a aucun doute qu'il est obligatoire aux musulmans d'unifier leurs rangs et d'unifier leurs paroles sur la vérité et de coopérer dans le bien et la piété contre les ennemis de l'Islam - comme Allah Le Plus Parfait leur a ordonné par Sa Parole:


 


" Et cramponnez-vous tous ensemble au "Habl" (câble) d'Allah et ne soyez pas divisés..." [sourate Al-Imran : 103]


 


Et de même, Allah a mis en garde les musulmans contre la division comme il apparaît dans Sa parole:


 


" Et ne soyez pas comme ceux qui se sont divisés et se sont mis à disputer, après que les preuves leur furent venues, et ceux-là auront un énorme châtiment." [sourate AL-Imran : 105]


 


Cependant, l'ordre d'unifier les musulmans et d'unifier leurs paroles sur la vérité et de se cramponner ferme au "habl" d’Allah, n'implique pas qu'ils ne doivent pas censurer les mauvaises croyances et pratiques - que ce soit des Soufis ou d'autres qu'eux. Plutôt, ce que l'ordre de se cramponner au câble d’Allah nécessite est : d'ordonner le bien, d'interdire le mal, et d'éclaircir la vérité - avec les preuves claires de la Shari'a - pour quiconque est égaré ou a un avis erroné, jusqu'à ce qu'ils s'unissent sur la vérité et se détournent de ce qui s'y oppose. Tout ceci est compris dans Sa Parole:


 


" Entraidez-vous dans l'accomplissement des bonnes œuvres et de la piété et ne vous entraidez pas dans le péché et la transgression. " [sourate Al-Maida : 2]


" Vous êtes la meilleure communauté, qu'on ait fait surgir pour les hommes. Vous ordonnez le convenable, interdisez le blâmable et croyez à Allah." [sourate Al-Imran : 110]


 


Et si les gens de vérité s’abstiennent d'éclaircir les fautes de ceux qui ont erré ou se sont trompés, ils n'auront pas accompli ce qu’Allah leur a ordonné, en ce qui concerne l'appel au bien, l'ordonnance du bien et l'interdiction du mal. Alors la personne tombée dans l'erreur restera sur son erreur, et celle qui agit en opposition à la vérité restera sur sa position. Et cela est en contradiction avec ce qu’Allah - Le Plus Parfait - a ordonné, quant au conseil sincère, à la coopération dans les bonnes œuvres, l'ordonnance du bien et l'interdiction du mal - et Allah Seul est Celui qui accorde la réussite." ( Tanbiat fir-Radd ’ala man Ta‘awwalis-Sifat (p. 31-32) ).


 


 


5) connaître les causes de la division:


 


Shaykh Salih Al Fawzan a dit:


 


" Les raisons de la division sont nombreuses. Parmi les causes principales, il y a : premièrement : contredire (s'opposer au) le minhaj (voie, chemin) des Salaf Salih, les compagnons du messager d’Allah (salallahu ‘alayhi wa salam) et ceux qui les ont suivi. Ainsi, les Salaf avaient un minhaj (chemin) qu'ils ont emprunté; un minhaj dans la ‘aqida (croyance), un minhaj dans la da'wa (prêche), un minhaj dans le fait d'ordonner le bien et d'interdire le mal, un minhaj dans la manière de juger entre les gens. Ce minhaj - dans chaque cas - était fondé sur le Livre d’Allah et la Sunna de notre messager (salallahu ‘alayhi wa salam). (Wujubut-Tathabbut fil-Akhbar wa Ihtiramil-’Ulama (p. 18) ).


 


Shaykh Abdul Aziz Ibn Baz a été questionné: quelles solutions pouvez-vous proposer afin de sauver la communauté musulmane des divergences, du nationalisme, et du fait de suivre les madhahib (écoles de pensée)? Et comment est-il possible de re-unir la oumma?


 


Le shaikh répondit: " Ma solution en ce qui concerne cette question très importante est d'appeler les gens à s'unifier et à unifier Allah Seul dans l'adoration, d'agir sincèrement pour Lui, de s'accrocher à Sa Shari'a (loi) et de prendre garde à tout ce qui la contredit. Et c'est ce qui unifiera la Oumma sur la vérité et enlèvera les divergences et le ta'assub (l’attachement exagéré) envers un madhab particulier. Et ce qui est requis est d'appeler les musulmans à rester fermes sur la Religion d’Allah, de faire observer Sa Shari'a et de coopérer dans la bienfaisance, et de craindre Allah. Grâce à ceci, leurs rangs seront unis et leurs paroles seront une, et ils formeront un seul corps, un seul édifice et une seule armée dans l'opposition aux ennemis. Cependant, si chacun s'accroche à son propre madhab, ou a son propre shaikh, ou a sa propre opinion - en contradiction avec les Salaf Salih ( pieux prédécesseurs) - alors c'est ce qui mène à la division et aux divergences." ( tiré de Al-Mujallatul-Buhuthul-Islamiya (n°18) ).


 


 


6) suivre les Salafus Salih:


 


L'imam Al Asbahani (m.535H) (rahimahullah) a dit:


 


" Le signe distinctif de Ahl-Sunna est qu'ils suivent les Salafus Salih, et délaissent tout ce qui est innové et nouvellement introduit dans la Religion".(Al-Hujjah fi Bayanil-Mahajja (1/364) ).


 


Ibn Taymia (m.728H) (rahimahullah) a dit:


 


" Il n'y a pas de mal à propager le madhab (la voie) des Salaf et de se réclamer de lui, plutôt il est obligatoire d'accepter ceci avec approbation. Certes, le madhab des Salaf n'est rien d’autre que la vérité.” (Majmu’ul-Fatawa (9/149) ).


 


L'imam Adh-Dhahabi (m.748H) (rahimahullah) a dit:


 


" Il est rapporté de manière authentique de Ad-Daraqutni que ce dernier à dit: " Il n'y a rien de plus détestable à mes yeux que al 'Ilmul-kalam ( la science innovée de la rhétorique). Je dis: Personne ne doit jamais entrer dans 'Ilmul-kalam, ni l'argumentation logique.Plutôt, il doit être un Salafi (suiveur des Salaf ). (Siyar A’lamun-Nubala (16/457) ).


 


L'imam As-Sam'ani (m.562H) (rahimahullah) a dit:


 


" As Salafi: c'est une ascription (attribution) aux Salaf et le fait de suivre leur chemin, dans ce qui est rapporté d'eux.".


 


Ibnul Athir (m.630H) a dit dans Al-lubab fi Tahdhibul Insab, commentant les précédentes paroles de As Sam'ani: "Et un groupe fut connu pour cette attribution". Donc la signification de ceci est que le terme "Salafi" , et le fait de s'attribuer à eux, était une chose connue au temps de l'imam As Sam'ani et avant lui.


 


Shaikh Al-Albani (rahimahullah) a dit:


 


" Cependant, certains de ceux qui prétendent avoir de la science et renient cette attribution, prétendant qu'elle n'a aucune base , et disant:" il n'est pas permis de dire " je suis salafi". Et c'est comme s'il disait: " Il n'est pas permis pour moi de dire que je suis les Salaf Salih dans ce sur quoi ils étaient en terme de ‘aqida , d'adoration et de manières! " Et il n'y a aucun doute que ce genre de reniement - si c'est ce qui est signifié - implique qu'il se dissocie de l'islam authentique sur lequel étaient les Salaf Salih. Dès lors, il n'est pas permis pour un musulman de se dissocier de l'attribution aux Salaf Salih. Si cependant, il s'est désolidarisé de toute autre attribution (nisba) , alors aucun des gens de science ne peut l'accuser de péché ou de mécréance. Cependant, celui qui refuse de s'appeler avec le nom de Salaf, alors on doit considérer, est-ce qu'il se réclame d'un madhab particulier – que ce soit sans la ‘aqida ou le fiqh? Alors peut-être se nommera-t-il lui-même 'Ash'ari, ou Maturidi, ou bien fera-t-il peut-être partie de Ahlul-Hadith, ou Hanafi, Maliki, Shafi'i, ou Hanbali - qui entrent dans le terme de Ahl Sunna wal Jama'a.


Celui qui se réclame du madhab Asha'ari, ou des 4 madhahib bien connus, alors il s'est réclamé de ceux qui ne sont pas exempts d'erreurs en tant qu'individus - même s' il y a parmi eux des savants qui parviennent à ce qui est correct. Alors pourquoi, ô pourquoi ne rejettent-ils pas ce genre d'attribution à des individus qui ne sont pas exempts d'erreur ? Cependant, celui qui se réclame des Salaf Salih collectivement, alors il se réclame de ce qui est protégé de l'erreur." .( magazine Al-Asalah (n°9/p. 87) ).


 


 

 





Source : salafs.com 
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